Certains albums ne peuvent s’écouter à la légère. J’entends
par là qu’il faut en quelque sorte se retirer dans sa bulle, mettre son casque
et se laisser entraîner là où la musique voudra bien nous emmener. Et, dans nos
vies très occupées, il est parfois difficile de trouver ce temps, ce refuge
pourtant si précieux et surtout indispensables à notre équilibre (mental).
Tout ça pour dire que ma 1ère écoute du nouvel
album de Nick Cave and the Bad Seeds, Push The Sky Away, fut
altérée par 1) la lecture de mes mails 2) la visite quotidienne de mes blogs préférés
et 3) par du boulot. Résultat plutôt mitigé donc et la sensation d’avoir
écouté un album relativement plat et répétitif. Etant donné que Nick Cave ne
peut produire de tel disque, je décide de m’y replonger et de prêter une
oreille attentive aux paroles, souvent (toujours?) somptueuses de
l’artiste. Car Nick Cave est certes un musicien très talentueux, un chanteur
hallucinant mais également un auteur brillant (en témoignent ses romans).
Et là, une belle claque musicale m’attend ! Les
morceaux se révèlent touchants (et non plats n’est-ce pas^^), puissants et particulièrement
troublants, moins sanglants qu’avec Grinderman ou les précédents Bad Seeds toutefois. "We no who u r" et ses chœurs
féminins, les quelques 6’38 de "Jubilee Street" et ses guitares
hypnotiques, le charme aérien de "Wide lovely eyes", les
inquiétantes cordes de "Water’s edge" pour ne citer que ces
quelques pépites ne font que confirmer
le talent singulier de Nick Cave.
Des effluves d’un vieux livre semblent
s’échapper de ce disque, recueil définitivement autant littéraire que musical.
-V.
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