dimanche, juin 08, 2014

They threw me down in the lazaretto...

Après Blunderbuss il y a maintenant 2 ans, l'homme aux milles facettes Jack White revient nous hanter avec son second album solo nommé Lazaretto...


Et quand Jack White revient sur le devant de la scène, Jack White n'est pas le plus discret! En effet, après avoir dévoilé un nouveau single il y a quelques mois d'environ 4 minutes sur lequel sa voix ne se fait entendre à aucun moment, le shérif de Nashville à réalisé "le single le plus rapide du monde" (3 heures et 21 minutes pour enregistrer, presser et distribuer aux fans les plus chanceux un live de "Lazaretto" au Third Man Records, son fief) à l'occasion du dernier Record Store Day. L'écoute de ce nouvel opus faisait donc l'objet d'un événement dans la petite vie oisive d'une fan de musique telle que moi!^^ Après la première écoute, je dois avouer qu'un sentiment bizarre m'a envahi, je n'étais ni déçue ni incroyablement impressionnée (contrairement aux Inrocks de ce mois-ci qui se perd dans un discours dithyrambique concernant l'album, sans grande analyse mais simplement en se basant sur sa carrière fructueuse et franchement impressionnante. Alors certes, l'homme est un génie mais de là à ne jamais le contredire un peu, il y a des limites!)  .. Je me suis alors dit que j'allais me prendre un peu la tête et faire ce que je ne fais pas souvent voire jamais : une chronique track by track pour éplucher ce Lazaretto!

Le démarrage se fait sous les meilleurs auspices avec "Three women". White excelle dans ce qu'il sait faire le mieux, le bon vieux blues. Dans une atmosphère "bouge du Far West", il communique sa passion notoire pour la gent féminine (l'histoire de 3 femmes dans 3 villes différentes que Jack White "possède", ahem...) sur une mélodie accrocheuse composée d'un piano endiablé et d'un chœur séducteur. Un morceau plein de promesses pour la suite donc! 
Le d'ores et déjà tube addictif "Lazaretto" arrive en deuxième position. Le morceau se dégage grâce à ses sonorités innovantes et recherchées (association violon+guitare électrique) et les paroles que Jack débite avec une précision chirurgicale. 
La suite est assurée par "Temporary ground", ballade américaine jusqu'à l'os où l'influence White Stripes voire Karen Elson (oups^^) se fait ressentir.
"Would you fight for my love" et son ambiance presque mystique renforcée par les chœurs féminins m'a beaucoup séduite. Les paroles scandées par un Jack presque menaçant ("I want you to fight for my love") ensorcellent.
Le premier single instrumental, l'entêtant et passionnant "High ball stepper" fait son entrée et impressionne une fois de plus par sa construction captivante sur laquelle Mr. Jack s'exprime accompagné de son amie la plus fidèle...
"Just one drink" demeure un morceau typiquement bluesy. Après avoir fait un tour dans le tripot du coin, Jack vient se rassasier au saloon et, très Rolling Stones dans l'âme, impose un blues savoureux.
L'essoufflement commence à se faire ressentir avec "Alone in my home" où Jack s'auto-plagie ("Weep themselves to sleep"). La chanson passe moyennement car un brin insipide. Retour aux vastes plaines américaines avec "Entitlement", malheureusement arides dans ce cas précis...
Fort heureusement, le musicien flamboyant se remet vite en selle avec la tenace "That black bat licorice". Violons, guitares hurlantes et claviers se mêlent à merveille... Un Jack au mieux de sa forme!
"I think I found the culprit" est un sympathique morceau qui se rallie sans difficulté à l'ambiance général. Elle se présente même grisante grâce aux gémissements cristallins en fond sonore.
"Want and able" s'ouvre sur des geignements de corbeaux (sauf erreur de ma part) en clin d’œil à la pochette de la précédente galette j'ose imaginer... Sans se mentir, Jack n'est pas le plus doué pour clôturer ses albums, cette petite ballade un peu quelconque ne dira pas le contraire...

Pour conclure, Lazaretto et sa pochette très stylisée n'est ni un album décevant (loin de là) mais pas magistral non plus. De très bons titres y sont enfouis et Jack White n'a certainement pas à rougir de ce deuxième recueil musical en solo où sa voix et son jeu de guitare se font toujours aussi irréprochables! 





-A.


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