dimanche, septembre 20, 2015

Sometimes I wake up in the morning to red, blue, and yellow skies, it's so crazy I could drink it like tequila sunrise...

Avec un Ultraviolence magistral, Lana Del Rey avait mis la barre très haute il y a deux ans. Qu'en est-il du successeur, paru ce vendredi, Honeymoon?



Les premières impressions qui se dégagent dès le début sont tout d'abord le sentiment d'un dépouillement assez radical, d'une mélancolie presque torride et par dessus tout le sentiment d'un glamour hollywoodien encore plus palpable que sur les précédents albums. Honeymoon n'arrive pas à la cheville d'Ultraviolence, certes. Mais avant de regretter l'ambiance ardente de ce dernier (principalement due à la production de Dan Auerbach on ne le dira jamais assez), il est nécessaire d'avoir une approche quasi cinématographique de ces 13 titres (+ la reprise de "Don't Let Me Be Misunderstood" de Miss Nina). Car je pense intimement que c'est ce que Lana a désiré en délivrant un album plutôt différent de ces prédécesseurs tant par cette atmosphère à la fois langoureuse que par cette instrumentalisation vaporeuse. Et je pense que c'est précisément avec ce genre de titres que Lana Del Rey nous prouve qu'elle est dans la veine de ces grandes chanteuses de jazz telles que Billie Holiday ou Nina Simone qui chantent la tristesse qui découle de l'amour comme personne (principalement avec "Honeymoon", "Terrence Loves You", "Salvatore", "God Knows I Tried" ou "The Blackest Day") La musique passerait presque au second plan tellement la technique vocale et l'émotion que dégage celle-ci se suffisent à elles-même. A mes yeux, le parti pris de s'éloigner de toute production commerciale est judicieuse et va peut-être permettre aux sceptiques de la prendre plus au sérieux... En bref, un album qui illustrerait brillamment un David Lynch!


Honeymoon de Lana Del Rey, sorti le 18 septembre 2015. 14 titres.




-A

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